Avez-vous déjà imaginé un monde sans arbre? À quoi cela pourrait-il bien ressembler ?
La réponse est : un désert inhabitable et sans vie. En effet les arbres sont essentiels au maintien de la vie telle que nous la connaissons aujourd’hui. Imaginez une ville sans arbres, cela n’est pas agréable n’est-ce pas ? Lorsque vous entendez les mots suivants : écologique, thérapeutique, confort, sécurité, social, esthétique et économique. Est-ce que la première chose qui vous viens à l’esprit c’est le mot arbre ?
Pourtant l’arbre urbain est l’union de tout ses mots. Voici pourquoi !
Écologique
Purification de l’air
Un arbre c’est un purificateur et un filtreur d’air. Un seul individu mature capte entre 10 et 40 kg de CO2 et produit en moyenne 120 kg d’oxygène par année. Cependant, les quantités de carbone absorbées et transformées varient d’une espèce à l’autre.
Un arbre mature filtre en moyenne 11 kg de particules fines par année. Il est prouvé qu’une allée bordée d’arbres adultes compte jusqu’à quatre fois moins de particules en suspension dans l’air qu’une allée dépourvue d’arbres.
Un arbre mature c’est donc la captation de l’équivalent de 154 km parcourus par une voiture à essence et la production de l’oxygène nécessaire à la respiration de quatre (4) adultes par année.
Le stockage du carbone dans l’arbre
L’arbre utilise le carbone absorbé lors de la photosynthèse pour fabriquer son bois. On estime qu’un arbre est composé de :
• 50 % de carbone
• 42 % d’oxygène
• 6 % d’hydrogène
• 1 % d’azote
• 1 % de minéraux
Le carbone retiré de l’atmosphère et transformé en bois est alors séquestré dans l’arbre et y demeurera jusqu’à ce que l’arbre ou le bois brûle ou se décompose.
Quelle quantité de CO2 un arbre planté absorbe-t-il ?
Il n’y a pas un chiffre universel pour la quantité de dioxyde de carbone (CO2) captée par tous les arbres, car chaque espèce possède sa propre capacité de stockage. En effet, certains chercheurs remettent en question l’idée généralement admise selon laquelle les arbres absorberaient davantage de CO2 pendant leur phase juvénile, lorsque leur taux de croissance est élevé, plutôt qu’au fil des ans, comme semble l’indiquer une étude récente publiée dans la prestigieuse revue « Nature » en 2014. Cette dernière suggère que, compte tenu du volume accru des arbres matures, ils seraient capables d’emmagasiner une quantité supérieure de gaz carbonique.
Certains végétaux croissent rapidement et ont la capacité d’assimiler rapidement du dioxyde de carbone, ce qui n’est pas le cas de toutes les espèces. D’autres sont plus résistantes aux maladies, ce qui leur permet de vivre plus longtemps et, par conséquent, d’absorber du dioxyde de carbone pendant une période plus longue que des arbres plus fragiles. De plus, la taille, le climat et le sol sont des facteurs à prendre en compte. Il est cependant possible de fournir des estimations relativement précises. Selon diverses études sur le sujet, un arbre récemment planté peut capturer entre 10 et 50 kg de CO2 par an. La plupart des arbres ont un taux de captage moyen de 20 à 35 kg de CO2 par an.
Le bois, quelle que soit son essence, présente une composition chimique assez stable. La cellulose, composant principal des parois cellulaires du bois, représente généralement entre 50 % et 80 % du bois. Elle est constituée de chaînes de molécules de glucose, que l’arbre produit indirectement grâce à la photosynthèse.
Ainsi, pour produire 1 m3 de bois, un arbre élimine du CO2 contenu dans environ 1 000 000 m3 d’air, soit 0,03 à 0,04 % de sa composition.
Arbres et CO2 : Les avantages des différents types de forêts
Il existe diverses manières de mesurer la quantité de dioxyde de carbone absorbée par un arbre, en fonction du type de forêt. Vous trouverez ci-dessous deux tableaux, élaborés respectivement par Climate.selectra et Ecotree, qui illustrent ces calculs.
Type de forêt |
CO2 absorbé par hectare (en tonnes) |
Forêt de conifères (cyprès, cèdre, pin…) |
2,4 T de CO2/an |
Forêt de feuillus (bouleau, châtaignier, chêne, érable…) |
4,6 T de CO2/an |
Forêt mixte (composée de conifères et de feuillus) |
4,9 T de CO2/an |
Absorption CO2 |
Âge |
|
Pin maritime |
300 kg |
35 à 40 ans |
Chêne sessile |
800 kg |
50 à 55 ans |
Douglas |
600 kg |
Futaie irrégulière |
Pour qu’un arbre puisse capturer 1 gramme de carbone, il doit absorber 3,67 grammes de dioxyde de carbone. Par conséquent, la compensation par la plantation d’arbres est possible, mais elle doit être combinée à une réduction des émissions.
Érosions des berges
L’érosion des berges au Québec est un défi important. Plus de 500 km de berges le long du Saint-Laurent sont vulnérables à l’érosion et autant le long des cours d’eau douce. L’érosion représente un risque important pour les propriétés privées, les parcs, infrastructures routières, les aqueducs, etc. Les arbres, avec leur réseau de racines denses, lient les particules de sol et le rendent imperméable à l’érosion. Les arbres sont un moyen écologique, économique, durable et esthétique pour stabiliser les berges.
Les espaces verts, les forêts et les arbres jouent un rôle crucial dans les villes et leurs environs en assurant une multitude de fonctions vitales, telles que la régénération des terres épuisées et la protection contre les sécheresses et les inondations. En effet, dans une agglomération de taille moyenne, les arbres citadins peuvent empêcher l’érosion du sol jusqu’à concurrence de 10 000 tonnes par année.
La flore exerce une influence considérable sur l’érosion des rives. Voici comment elle peut influencer ce phénomène :
• Rétention des sols : Grâce à leurs racines, les plantes contribuent à fixer les particules du sol, ce qui ralentit et atténue l’érosion. Les arbres et arbustes possèdent un système racinaire profond qui renforce la structure du sol et prévient l’érosion en empêchant l’eau de ruisseler.
• Capture de l’eau : Les végétaux captent les précipitations, limitant ainsi la quantité d’eau qui s’écoule sur le sol, susceptible de provoquer une érosion. De plus, les racines des plantes absorbent l’eau, ce qui peut contribuer à diminuer la quantité d’eau causant de l’érosion.
• Procurer un abri à la faune : les zones végétalisées bordant les cours d’eau fournissent un refuge à divers animaux, tels que des insectes et des oiseaux, qui peuvent contribuer à la prévention de l’érosion des berges en y construisant leurs nids.
• Filtre naturel pour les sédiments : Les plantes jouent un rôle crucial dans la purification de l’eau de pluie, notamment en captant les particules en suspension et les sédiments, ce qui permet de prévenir ou de ralentir l’érosion.
• Enrichissement de la texture du sol : Les plantes peuvent contribuer à l’amélioration de la qualité du sol, en renforçant sa capacité à retenir l’humidité et à prévenir l’érosion.
Le ruissellement de l’eau
Les forêts urbaines améliorent la filtration et le stockage de l’eau et limitent l’écoulement des eaux de pluie.
Les arbres contribuent à atténuer le ruissellement pendant les précipitations abondantes, réduisant ainsi les risques de débordement des égouts pluviaux. Ils améliorent la qualité de l’eau de surface en réduisant la pollution de celles-ci, ce qui se traduit par une eau plus propre dans les lacs et les rivières. Cette amélioration entraîne une baisse des coûts de traitement à l’usine d’épuration, par exemple, cela permet d’économiser plus de 4 % sur la facture annuelle de traitement des eaux de Montréal, soit environ 16 millions de dollars.
Les feuilles captent une partie des précipitations, ralentissant ainsi l’écoulement et réduisant la quantité d’eau qui atteint la surface du sol. Une partie de l’eau, captée par les feuilles, est directement renvoyée dans l’atmosphère par évapotranspiration.
Les racines, au-delà de l’eau qu’elles aspirent directement, creusent des réseaux souterrains et des espaces ouverts dans le sous-sol. Ces canaux accroissent la capacité du sol à emmagasiner puis à s’imprégner de l’eau de pluie. Un arbre adulte peut absorber jusqu’à 100 gallons d’eau du sol en une journée et les rejeter dans l’atmosphère.
Faune et flore
Les espaces boisés urbains offrent un refuge à la faune, contribuant ainsi à la préservation de la diversité biologique. En effet, certains animaux, tels que les écureuils, les oiseaux ou encore les insectes et les champignons, trouvent un abri dans les arbres. Les forêts abritent 80 % de la biodiversité terrestre. Les animaux, plantes, champignons et bactéries fournissent des services essentiels à l’écosystème et à la survie de l’homme. Ils ont également une valeur économique considérable.
Thérapeutique
- Les espaces boisés en milieu urbain incitent à l’exercice physique en offrant des aires de loisirs et en améliorant l’environnement extérieur ;
- Ils favorisent le bien-être mental en réduisant le stress, la fréquence cardiaque et la pression artérielle et ont un impact sur l’obésité, l’asthme et le diabète ;
- Les forêts urbaines contribuent à la réadaptation : les patients hospitalisés dans des chambres avec vue sur les arbres se rétablissent plus rapidement.
Est-ce que vous préférez faire votre promenade quotidienne dans le parc de votre quartier ou dans les rues verdoyantes de votre coin de ville ? Des études ont démontré que les parcs urbains et les rues végétalisées incitent les gens à sortir et à se déplacer. Cela favorise donc l’activité physique. On associe une activité physique régulière à des effets fortement positifs sur la santé. Effectivement, la pratique régulière d’activités physiques réduit le risque d’obésité et la prévalence de maladies, telles que le diabète de type 2, les troubles cardiovasculaires et l’hypertension. Les gens étant plus actifs ont une meilleure qualité de vie.
Les arbres agissent comme des boucliers contre la pollution sonore
Avez-vous déjà remarqué que tout est plus calme en forêt ? Que plus vous vous aventurez loin entre les arbres, moins la pollution sonore se fait entendre ?
Les arbres agissent comme des écrans acoustiques grâce à leur tronc, à leurs feuilles et à leurs aiguilles. Ensemble, ils forment une barrière naturelle contre les sons. C’est pourquoi les promenades dans la forêt sont si apaisantes. En effet, des recherches ont révélé que les résidents urbains ayant un accès à un espace vert isolé du bruit souffrent de moins de problèmes psychosociaux, comme la fatigue et l’épuisement (19 % de cas en moins), le stress (16 % de cas en moins) et l’irritabilité (15 % de cas en moins), que leurs homologues qui ne bénéficient pas d’un havre de paix verdoyant.
Les avantages de la nature ne se limitent pas aux espaces verts. En effet, il est possible de transposer ces bienfaits dans un cadre urbain. Par exemple, avez-vous déjà observé des alignements d’arbres le long des autoroutes, similaires aux murs antibruit ? Ces haies végétales agissent comme une barrière naturelle, tamponnant le bruit assourdissant des véhicules et créant ainsi un environnement plus paisible pour les zones résidentielles adjacentes. De plus, ces bandes d’arbres offrent de multiples autres avantages écologiques, tels que l’amélioration de la qualité de l’air et la protection sonore. Toutefois, la couverture végétale doit être suffisamment épaisse, avec une profondeur de plusieurs dizaines de mètres, pour atténuer efficacement le bruit de la circulation routière.
Ainsi, on a pu constater que « l’augmentation de la végétation est associée à une diminution des niveaux sonores ». Tout geste posé dans le sens d’un développement durable contribue au bien-être de notre planète, y compris celui de nos oreilles. Il serait donc important de considérer les effets néfastes de la pollution sonore sur notre santé physique et mentale. Il est donc crucial d’adopter des mesures, peu importe leur ampleur, afin d’améliorer la situation et préserver la santé auditive de chaque individu. Cela peut débuter par des promenades en forêt et s’étendre à des initiatives plus vastes, telles que l’accroissement de la verdure le long des autoroutes et dans les zones urbaines.
Santé et bien-être
Les cours d’école vertes stimulent l’imagination et l’exploration, ce qui favorise la création d’un environnement inventif. Elles constituent aussi un exutoire très sain. Elles favorisent des modes de vie plus sains avec plus d’exercice physique. De plus, les espaces verts possèdent des propriétés curatives qui aident à améliorer la santé mentale et à calmer les enfants, en diminuant leurs sentiments négatifs. Voir des arbres par les fenêtres des salles de classe apaise considérablement les élèves, réduisant ainsi leur niveau d’agitation, de distraction et d’agressivité. Les chercheurs ont constaté que les enfants qui étudient dans des classes offrant une vue sur des espaces verts ont moins de problèmes de comportement que ceux qui ne peuvent pas apercevoir la nature.
À Montréal, on estime à 31,4 M$ les économies réalisées chaque année en soins de santé et pour les décès prématurés évités grâce à la mise en place de forêts urbaines.
Optimisation du milieu d’apprentissage
Des études démontrent que les enfants qui ont un lien actif avec la nature obtiennent de meilleurs résultats scolaires, notamment en mathématiques, et possèdent un bagage de connaissances beaucoup plus vaste dans divers domaines. Les cours d’école en plein air peuvent aider les enfants à se concentrer davantage, à se calmer et à être plus attentifs.
Confort
Thermorégulation
Les forêts urbaines contribuent à atténuer l’îlot de chaleur urbain en abaissant la température des villes et en aidant ainsi celles-ci à s’adapter au changement climatique. De plus, les forêts urbaines réduisent la consommation d’énergie des bâtiments, en particulier les coûts de chauffage. L’ombre générée par le feuillage des arbres, appelée canopée, rafraîchit l’intérieur des bâtiments, réduisant ainsi considérablement les coûts de climatisation, qui peuvent atteindre environ 30 % selon certaines estimations. Dans les régions froides, ces mêmes arbres servent de rempart contre les vents glacials, ce qui contribue à économiser de précieuses ressources énergétiques pour le chauffage, allant même jusqu’à 20 % à 50 % selon les circonstances. Grâce au processus naturel d’évapotranspiration, un arbre adulte peut évacuer jusqu’à 450 litres d’eau par jour, ce qui équivaut à la capacité refroidissante de cinq climatiseurs fonctionnant pendant 20 heures consécutives. Grâce à leurs feuilles, les arbres nous protègent des rayons du soleil en les absorbant et en les renvoyant, ce qui réduit l’intensité de la lumière solaire et de la chaleur perçue. De plus, ils permettent de créer de l’ombre sur les terrains résidentiels, ce qui crée des espaces plus frais en cas de températures élevées.
Sécurité
Les forêts urbaines contribuent à assurer la sécurité routière en ralentissant le trafic, en réduisant le stress et en augmentant l’attention des conducteurs. Les forêts urbaines peuvent contribuer à la baisse des taux de criminalité et de violence. Des études ont révélé que les endroits où les bâtiments sont entourés d’arbres et de végétation ont connu une diminution de 48 % des délits matériels par rapport aux zones moins arborées. Les infractions avec violence ont également chuté de 56 % dans les quartiers plus verdoyants… Dans une étude publiée en juin 2012 dans la revue scientifique Landscape and Urban Planning, une équipe de chercheurs en environnement a constaté des résultats similaires. Ils ont mené leurs observations dans le centre-ville de Baltimore et dans certaines banlieues environnantes. Selon leur article, « une hausse de 10 % de la couverture forestière est liée à une baisse d’environ 12 % de la criminalité ».
Broussailles versus grands arbres
Un article publié en 2017 dans la revue Landscape and Urban Planning met en évidence une corrélation entre l’abattage de plus de 600 frênes à Cincinnati (en raison d’une infestation de coléoptères) et une augmentation des agressions et des infractions avec violence. Cette étude a été menée par des chercheurs du Service des forêts de Philadelphie, ainsi que par des universitaires du département de criminologie de l’université de Philadelphie. Les liens constatés ne sont pas aussi simples… Dans certaines zones des villes étudiées, la présence de végétation semblait même augmenter le taux de criminalité. C’était aussi ce que mettaient en évidence d’autres publications scientifiques. Il faut donc être plus précis quant à notre compréhension du terme « végétation ». Une couverture dense et basse, non entretenue, semble propice à la délinquance urbaine, tandis que de grands arbres pourraient au contraire la prévenir. Il est nécessaire d’apporter une nuance, une nuance confirmée par d’autres études, dont une, menée cette fois, à Portland, dans l’Oregon. Dans une étude publiée dans la revue Environment and Behavior, Geoffrey H. Donovan, spécialiste du service forestier américain, met en évidence l’aspect intrigant de la corrélation entre délinquance et densité végétale. Selon des chercheurs, les arbres de petite taille qui entravent la vue sont associés à une augmentation de la criminalité, tandis que les grands arbres sont liés à une baisse de la criminalité. Cette association s’expliquerait par le fait que les espaces verts bien aménagés, comme les grands arbres, donnent l’impression d’être soignés et accueillants, incitant ainsi les résidents à surveiller leur voisinage. D’autres mettent plutôt en évidence les effets apaisants de la végétation. Selon l’article publié dans Mother Jones, une ville peut économiser de l’argent en plantant et en prenant soin d’arbres plutôt qu’en utilisant des méthodes conventionnelles de lutte contre le crime, telles que l’embauche de forces de l’ordre et l’incarcération des présumés coupables.
Social
Les forêts urbaines servent de source de nourriture pour la population lorsque des arbres fruitiers y sont aménagés. De plus, une forêt urbaine peut se transformer en forêt nourricière par le biais d’action collective.
Les forêts urbaines favorisent les rencontres sociales et le sentiment d’appartenance à une communauté grâce à des liens renforcés entre voisins, à une sécurité accrue et à une meilleure utilisation des espaces publics.
Esthétique
Les forêts urbaines embellissent les villes.
Leur présence rehausse la valeur des propriétés résidentielles de 10 à 18 %. Les forêts urbaines exercent une influence positive sur la perception des visiteurs par rapport à la ville. Les forêts urbaines ont une influence positive sur la perception des touristes à l’égard de la ville.
Économique
Les espaces boisés urbains offrent un retour sur investissement allant de 1,88 $ à 12,70 $ par dollar dépensé en entretien, selon la municipalité concernée. La présence d’arbres dans les zones urbaines accroît la valeur des terrains.
Inspirer la prochaine génération de gestionnaires forestiers urbains
Plusieurs projets à l’échelle du Canada sont mis sur pied dans le but de transmettre aux jeunes des connaissances et une passion pour la promotion et la protection de leurs forêts urbaines de demain. Stephen Sheppard, qui travaille à l’Université de la Colombie-Britannique (UBC), la première université canadienne à offrir un programme de baccalauréat en foresterie urbaine, a créé le jeu vidéo Future Delta 2,0 pour enseigner aux jeunes Canadiens l’importance d’un environnement urbain écologique. L’aventure vidéoludique se déroule en 2100 dans la ville réelle de Delta, en Colombie-Britannique. Les joueurs doivent se déplacer dans la ville dystopique de Delta, qui a pu être ravagée par les effets des changements climatiques. Des îlots de chaleur se trouvent dans les régions dépourvues d’une couverture arborée adéquate, où la sécheresse et les incendies sont une véritable menace. Le jeu Future Delta 2.0, qui est disponible en téléchargement gratuit, a connu un tel succès, qu’un deuxième jeu, Our Future Community, a été développé en collaboration avec des enseignants d’écoles secondaires de la région. L’équipe de M. Sheppard espère que ces jeux susciteront l’intérêt, favoriseront l’apprentissage et entraîneront un changement de comportement et une participation citoyenne, tout comme l’a fait le kit éducatif « Citizen’s Coolkit on Climate Change & Urban Forestry ». L’« écotrousse », créée par l’UBC, aide les résidents locaux à mieux comprendre la valeur des espaces verts urbains, comme les parcs, les rues et les arrière-cours. Le guide propose également une méthode novatrice pour évaluer et comprendre le paysage, de sorte que les idées individuelles puissent se traduire en actions concrètes au sein des communautés. Les arbres de nos forêts urbaines symbolisent le lien continu entre notre passé et notre futur. En veillant à la conservation, à la préservation et à la mise en valeur de la forêt urbaine, les paysages urbains canadiens continueront de s’épanouir et de profiter aux Canadiens à long terme.
La plus grande forêt urbaine au monde
La forêt de Tijuca, située à Rio de Janeiro, au Brésil, est la plus grande forêt urbaine au monde. Elle fait partie intégrante du parc national de Tijuca. Cette végétation est de seconde main, le résultat de la reforestation sous le règne de l’empereur Pierre II. En effet, il est devenu évident que la déforestation, causée par l’exploitation intensive du café, menaçait l’approvisionnement en eau potable de la capitale impériale. Le major Archer, un membre de la police militaire, fut chargé de la reforestation en 1861 avec l’aide de six esclaves. En seulement treize ans, ils plantèrent cent mille arbres, principalement des espèces indigènes de la forêt atlantique. Le baron d’Escragnolle, qui lui succéda, entreprit des aménagements paysagers, transformant la forêt en un espace récréatif pour le public, avec ses aires de jeux, et l’embellissant de lacs et de fontaines.
Faune : Le parc abrite plus de 230 espèces d’animaux et d’oiseaux, dont le singe capucin, le coati, l’agouti, le chien de brousse, le raton laveur, le sagui, le colibri et le muguet.
En arts et en littérature : Certaines scènes du film d’aventure L’Homme de Rio, réalisé par le cinéaste français Philippe de Broca et sorti en 1964, ont été tournées dans la forêt de Tijuca. Toutefois, ces séquences sont censées se dérouler dans la forêt amazonienne.